8 Raisons De Devenir Développeur Indépendant De Jeux Vidéo


Pourquoi devenir un développeur de jeux vidéo indépendants ? Voici 8 raisons personnelles :

1. Faire de sa passion, son métier

C’est la passion qui pousse les personnes à devenir développeurs de jeux vidéo. Ce sont avant tout des amoureux des jeux vidéo. Elles sont attirées par plusieurs choses différentes : les univers, l’interactivité, les histoires qu’ils racontent, la musique, le plaisir qu’ils procurent, le mix des choses, etc.

Du coup, quand on mélange travail et passion, on prend plaisir à se lever tous les matins et de se dire :

Je vais travailler sur ce que j’aime faire.

🗣 Pour ma part, j’ai choisi d’être développeur indépendant parce que je suis passionné par les expériences ludiques et surtout la création en général. J’ai toujours aimé créer des jeux de toute sorte depuis tout petit.

Pour moi, ça fait plus de dix années  que c’est mon métier autant que ma passion.

En 2009, j’ai démissionné de mon poste de lead game designer en CDI dans un studio de jeux vidéo pour me lancer en tant que développeur indépendant et formateur. Depuis, je peux travailler librement sur les projets que j’ai réellement envie de faire et qui me motivent vraiment. Ce qui fait une bonne transition pour la partie suivante.

Motivation de devenir développeur indépendant

Voir mon portfolio.

2. La liberté créatrice

Quand on est dév indé, il n’y a aucune barrière : on peut avoir toutes les idées que l’on veut. Bien évidemment, ça ne signifie pas forcément que toutes les idées vont être réalisées. Il sera compliqué de produire un jeu type AAA en étant tout seul ou en petite équipe. Mais, d’autre part, ça permet d’avoir la main sur toutes les décisions. On gagne pas mal de temps là-dessus. Chacun est libre de créer le jeu qu’il souhaite et prendre des risques sans contrainte.

Concrètement, c’est une liberté de développeur indépendant.

Dans certains studios de jeux vidéo, on peut avoir le sentiment de perdre son temps et de ne pas prendre de plaisir à faire ce que l’on nous demande de faire. On risque de ne pas se sentir à l’aise et de ne pas être en accord avec des décisions. Le bon côté (car il y a en quand même un), c’est que l’on gagne beaucoup d’expérience. On travaille sur des projets qui ne nous plaisent pas forcément, mais on apprend beaucoup, en expérimentant, en faisant des erreurs et en découvrant de nouvelles choses.

Travail dans un studio de jeux vidéo

🗣 En sortant de mes études, mon premier travail ne me satisfaisait pas. Pendant cette période en entreprise, mes jeux Flash rencontraient déjà un succès à travers le monde. Une idée a alors émergé dans ma tête : travailler uniquement sur mes propres jeux. J’ai donc préféré partir en solo, la fleur au fusil pour continuer à expérimenter mes propres concepts et les commercialiser.

3. C’est gratifiant (Reconnaissance)

En étant développeur indépendant, on est à l’origine des créations : notre jeu fait partie de nous. On est alors automatiquement placé au-devant de la scène, quand on gagne des prix lors des concours par exemple. Il s’agit d’une belle preuve de reconnaissance de la part des professionnels du secteur et du public.

IndiePrize - Casual Connect Asia 2016 @Singapour

IndiePrize – Casual Connect Asia 2016 @Singapour

🗣 D’après moi, en étant dans un gros studio, au milieu d’une grande équipe, on n’a pas le même ressenti. L’impact est différent, en tant qu’indépendant, parce que le jeu nous appartient : c’est un peu de nous même, de sorte qu’on est vraiment placé sur le devant de la scène.

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4. Donner puis recevoir de l’amour de la part des joueurs

Le jeu vidéo est une source de plaisir pour beaucoup de joueurs et joueuses. On s’efforce à créer des expériences de jeu intéressantes, amusantes et captivantes pour les proposer à ces joueurs.

Quand le jeu fonctionne bien, les joueurs nous remercient gratuitement. Ça peut être, dans les commentaires, sur les réseaux sociaux, via des messages privés ou bien lors des salons publics. On nous dit de vive voix que notre création est appréciée, donc ça fait énormément plaisir.

Commentaire application EnigmBox

Idem, pour les professionnels, quand une personne que l’on apprécie nous félicite.

Des communautés peuvent se créer tout autour de votre jeu : des groupes Facebook, des chats, des forums, etc. Les joueurs s’approprient le jeu. Quand un voit un YouTuber s’amuser sur notre propre création, ça fait chaud au coeur.

Le plaisir est donné aux joueurs qui nous le rendent bien.

Ce sont des choses que l’on n’imagine même pas quand on commence à créer des jeux vidéo. Les joueurs vont s’approprier notre création.

5. Voyager

Le fait de bouger permet de voir du pays, de changer d’air, de rencontrer d’autres développeurs indépendants et d’apprendre de nouvelles choses essentielles lors des conférences.

Si l’on y réfléchit, les salons mixent travail et vacances. On se fait des potes, on profite des soirées, on voyage. On mêle travail et plaisir, mais c’est épuisant. En plus, pour les événements dédiés aux indépendants, les prix sont généralement assez accessibles, voire gratuits.

Je vous invite à lire l’article sur les 7 raisons de participer à l’IndiePrize

7 raisons de participer à l'IndiePrize

On revient avec des idées neuves et de la motivation pour son projet. Accessoirement, on pratique beaucoup son anglais.

🗣 Personnellement, je ne bougeais pas tellement avant 2013. J’avais l’impression d’être un peu seul. Je ne pensais pas que d’autres personnes faisaient la même chose que moi. Il n’y avait quasiment pas d’événement consacré aux développeurs indépendants en France. Donc, j’ai commencé à chercher les salons professionnels dédiés aux développeurs en Europe pour commencer puis j’ai évolué. J’ai pu voyager et présenter mes créations dans toute la France et en Europe : Espagne, Allemagne, Angleterre, Italie, Pays-Bas ; mais aussi en Asie, à Singapour.

Photo de l'Indonésie

Photo de l’Indonésie avant un salon

6. Faire des rencontres

Effectivement, ça change quand on se bouge pour aller dans les salons ou les Afterworks et faire la rencontre de développeurs de tout genre. C’est toujours très intéressant de tester les jeux des autres, et encore plus de rencontrer les développeurs de visu. On peut alors discuter, partager, troquer des informations, rigoler et se faire des potes. Le but est aussi de Networker, d’échanger les cartes de visite pour, pourquoi pas, consolider les bases d’une future collaboration.

Si l’on veut que les personnes aient confiance en nous, comprennent ce que l’on fait ou ce que l’on souhaite faire, il faut impérativement les rencontrer. On doit apprendre à se connaitre avant de rentrer dans les discussions business.

Les salons internationaux sont remplis d’étrangers, venant de tous les continents. J’ai sympathisé avec des Australiens, des Japonais, des Chinois, des Singapouriens, Malaysiens, Indiens, Pakistanais, Polonais, Ukrainiens, Taïwanais, Italiens, Irlandais, etc.

IndiePrize - Casual Connect Asia 2016 @Singapour

IndiePrize – Casual Connect Asia 2016 @Singapour

En fait, on est un peu tous dans le même bateau (dans la même galère) : on fait la même chose parce que nous avons tous la même passion. Le courant passe très vite et les discussions restent simples, avec un anglais simple. Cependant, même si l’on risque de ne jamais se revoir, on forge une belle amitié. La plupart du temps, on reste en contact sur les réseaux sociaux.

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Toutes les rencontres sont bénéfiques, et ça fait toujours plaisir de recroiser ces personnes dans d’autres salons.

Un petit conseil : ne faites pas comme beaucoup de Français, ne restez pas qu’entre vous. 🙂

7. Côtoyer les grands

Une fois que l’on est développeur, on se sent un peu plus légitime et confiant pour contacter ou parler avec des personnes médiatisées comme Rami Islmail, Paul Cuisset, Frédéric Raynal, Raph Koster, des producteurs dans de gros studios, etc.

Idem avec des influenceurs ou d’autres producteurs ou éditeurs.

Frédérick Raynal

Frédérick Raynal (Crédits MO5)

On peut même leur faire tester nos jeux et prendre l’apéro puis discuter et débattre de tout et de rien. Ce sont des gens comme nous, qui sont toujours très accessibles.

8. Bonus : Profiter des soirées et de son statut

Il faut aimer aller se fondre dans des soirées et discuter avec des inconnus.

Certaines “parties” sponsorisées proposent un Open Bar et des goodies avec des animations.

Personnellement, j’aime bien m’y rendre. Je retrouve toujours des personnes que je connais. Pour l’anecdote, j’étais très content d’assister à une soirée privée animée par Martin Garrix lors d’une soirée GamesCom organisée par Wargaming.

Soirée Wargaming avec Martin Garrix à la GamesCom

Soirée Wargaming avec Martin Garrix à la GamesCom

Il existe des ambiances de tout genre : chill, night club, bar geek ou gaming. Il y en a pour tous les goûts.

On peut découvrir des soirées plus ou moins officieuses organisées en secret. On n’est pas au courant de tout ce qui se passe partout quand on n’est pas dans le milieu. Mais une fois qu’on est dedans, tout se partage.

Il faut savoir que les soirées sont idéales pour Networker et trouver ses futurs partenaires.

Conclusion

Si ce « rêve » vous titille, alors passez le cap et rejoignez la communauté des développeurs indépendants : des personnes passionnées par leur création et leur travail. Retrouvez toutes les interviews des développeurs indépendants ici.

Réalisez ce que vous avez toujours eu envie de faire, et tentez l’expérience. N’ayez aucun regret ensuite.

Si vous avez des questions, ça se passe dans les commentaires 👇.

Bon dev et à bientôt !


Benoît Freslon

J'adore amuser les gens avec mes jeux depuis mon plus jeune âge. Je suis développeur professionnel de jeux vidéo depuis 2006, créateur de jeux vidéo indépendants, formateur dans les écoles de jeux vidéo, mais aussi game designer et développeur en Freelance.

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